Vendredi 7 septembre, aujourd'hui, une affaire de choix
Mais choisit-on? Oui. Je crois. Dans l'amour, il y a une minute, que dis-je, une seconde précise, où l'on se dit: "est-ce que j'y vais, ou est-ce que je freine?"
Un jour, j'étais dans un métro en fuite. Non que la rame fuyait, mais c'était si rapide, à l'air libre, quelque part entre Pétillon et Demey, à côté du chemin de fer. Je pensais à quelqu'un. Et je me suis dit: est-ce que je me laisse aller à l'aimer? Ou non? C'aurait dû être NON. J'ai été faible, c'était tellement plus tentant de me laisser porter par la vague. Cela a été oui. Jouer au chat et à la souris, pendant un an. Puis partir. Revenir. Et puis, des années plus tard, en me quittant, définitivement, cette fois, il m'a dit: "c'était passionnant de se promener comme ça, au bord du gouffre, avec toi..."
Ah oui ? Passionnant, vraiment ?
Ce gouffre -c'est rare- mais il m'arrive encore de tomber dedans et de retomber dedans, encore et encore, et, parfois, je lui en veux toujours "à mort" pour la mort qu'il a semée dans ma vie.