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30 décembre 2012

Comment on en arrive à Violette Leduc...

Je ne me souviens plus quelle fille de ma classe, au lycée, m'avait demandé un jour: "tu as lu Violette Leduc?" -

Et elle m'avait parlé de ce court récit, "Thérèse et Isabelle", publié dans Folio. On se le passait d'ailleurs, "sous le manteau". Car il racontait l'histoire d'une passion amoureuse entre deux pensionnaires. C'était littéraire, voire, poétique, extrêmement métaphorique. Un peu choquant, et en même temps, très hermétique pour une fille de seize, dix-sept ans, qui était complètement innocente (je n'ai pas vécu dans un pensionnat, moi !)

Alors, je me suis "rabattue" sur "La bâtarde". Dont la couverture était moins explicite (je ne la trouve vraiment pas terrible, d'ailleurs, elle trahit la "nature" essentiellement littéraire de ce roman). J'allais en librairie, le plus souvent au rayon des livres de l'Innovation, à "La Bascule", et je prenais le volume en mains. Mais j'avais si peur! Jamais je n'aurais osé ramener ce livre à la maison. Je le prenais en main, je suis même allée plusieurs fois jusqu'à la caisse, et puis, j'allais le remettre en place.

Cela a duré des années. Et puis, un jour, je me suis enhardie (...)

J'ai fini par acheter "La bâtarde", chez Folio, mais doté d'une couverture que j'aimais beaucoup moins. Et d'autres livres de Violette Leduc, "Ravages", "La folie en tête", etc. Et je serais bien capable de hanter les bouquinistes dans l'espoir de retrouver "le" volume qui me plaît, pour en changer o:) Tant l'illustration de couverture, sur un livre, compte pour moi. Mais je ne le ferai point !

A l'époque, tous ces livres ont filé dans le fond de mon secrétaire, derrière des classeurs, tant j'avais peur qu'on tombe dessus. Je n'exclus d'ailleurs pas la possibilité qu' "on" soit tombé dessus. 

J'avais, moi aussi, sans le savoir, un "enfer de ma bibliothèque".

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Commentaires
P
"Olivia" est un cas assez atypique. Dorothy Bussy était très agée quand elle l'a écrit, répondant, en quelque sorte, à des conseils littéraires de Virginia Woolf. On y trouve (quand on connaît bien la vie de l'auteur) davantage les sentiments qu'elle éprouvait pour Gide que ceux qu'elle a pu éprouver pour aucune femme. (L'histoire ne dit d'ailleurs rien là-dessus, à moins que des "révélations" ne m'aient échappé, ou alors, elle l'a vraiment très, très bien caché... Christa Winsloe "Jeunes filles en uniforme" est beaucoup plus explicite, bien que dans l'irréalisable toujours, et ça finit mal bien entendu... Tout comme "Idylle sapphique" de Liane de Pougy, ou même Renée Vivien... C'était la règle et la morale était sauve...
A
Personne au lycée n'était susceptible de me parler de Violette Leduc. <br /> <br /> Je me demande si je ne l'ai pas découverte en hantant le rayon livres du "maxi GB"! J'allais parfois aussi chez "Libris" au passage 44, mais ça c'était plus tard et je n'ai pas l'impression que c'est là. <br /> <br /> Ou avais-je d'abord lu un article? Je ne m'en souviens guère, ni de l'âge que j'avais mais j'étais encore chez mes parents, et le premier volume fut aussi "Thérèse et Isabelle". Je crois que c'est celui que j'ai préféré, bien qu'il m'ait un peu déçue, sans doute parce que, comme tu les dis, très métaphorique.<br /> <br /> Je reconnais toutes les couvertures que tu présentes ici. Je ne me rappelle plus non plus où ni comment je me les étais procurés. Il y avait aussi "L'affamée". Ils se sont trouvés assez longtemps dans ma bibliothèque. Mais je m'en suis débarrassée lors d'un déménagement, sinon je te les aurais donnés volontiers.<br /> <br /> Je ne les ai finalement pas gardés, comme j'ai écrit la fois passée, parce que son style me paraissait trop éparpillé. Ce que j'aimais y lire m'y semblait dilué. Je dirais même que ce que j'avais envie d'y trouver était à dénicher entre les lignes et qu'il me fallait l'inventer. Une sorte de carré blanc sur fond blanc tel que le voit Tracy, en quelque sorte ;).<br /> <br /> Curieusement, je ne cachais pas mon exemplaire de "Thérèse et Isabelle", pas plus que celui d'"Olivia", trouvé celui-là je pense au petit GB du quartier. Je les revois très bien sur mon rayonnage. Peut-être justement parce que cela me semblait audacieux de les laisser traîner? Ou parce que, les ayant trouvés dans une grande surface, le côté choquant qu'ils aurait pu avoir me semblait banalisé. Un peu des deux peut-être... Je ne saurais dire.<br /> <br /> Je me disais aussi qu'ils passaient peut-être mieux inaperçus parmi d'autres livres, que si "on" les avait trouvés dissimulés.<br /> <br /> "Olivia" m'avait aussi un peu déçue je pense. J'avais l'impression que ces femmes prenaient mille précautions pour oser parler de leurs sentiments et de ce qui se passait, et je trouvais cela frustrant.Il n'empêche que tu as réveillé ici de bons souvenirs, chère Pivoine. A bientôt!
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  • Mes humeurs et humours, mes journées, Bruxelles et le Brabant wallon, mes coups d'espoir, mes hauts cris et les lendemains meilleurs d'une auteure pas tout à fait morte et d'une peintre apprentie... Dont l'apprentissage dure longtemps !
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