En marge des "Défis du samedi"...
La consigne d'écriture des Défis du samedi était très belle, cette semaine. "Quelle oeuvre d'art choisiriez-vous?" Je voulais participer, bien sûr, mais le temps passant, la semaine, et puis, la confusion finale... Aujourd'hui, je lis les participations, car le sujet m'intéresse passionnément (tiens, tiens!) et je tombe sur un choix intéressant, le "Carré blanc sur fond blanc" de Malevitch, agrémenté d'un texte poétique, et choisi par une blogueuse artiste, Tracy.
Chose amusante, j'avais aussi songé au Carré blanc sur fond blanc (je l'ai choisi comme photographie de couverture d'un album de tableaux que j'aime, dans un blog -sur le roman sentimental- que j'ai lâchement abandonné par ailleurs...)
J'avais surtout songé aux Avant-garde russes, et à cette expo d'octobre 2005, aux Beaux-Arts, qui m'avait tellement marquée - au même titre que Bonnard au Grand-Palais, à Paris, en avril 2006.
Il m'est impossible de choisir un tableau. Ce que j'aimerais davantage, par exemple, c'est mettre deux tableaux en opposition. En les juxtaposant. Mais bon, hein, c'était pas ça qu'on demandait dans la consigne...
Par exemple, je prendrais ces deux tableaux-ci :
"L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur", par F.-Xavier Winterhalter... Contemplé au château de Compiègne, en remontant vers la Belgique, en 1984. Un tableau aimé dans l'enfance, pour les robes Second Empire, sans doute, pour la comtesse de Malaret (la Madame de Fleurville des "Petites filles modèles") pour l'art du portraitiste. Pour le romantisme, pour le rêve. Pur moi, cette oeuvre qui est officielle -à l'époque- est devenue une oeuvre qui fait simplement rêver.
Et puis, contemplée longuement à l'Expo des avant-garde du Palais des Beaux-Arts, quelque vingt ans plus tard, "La ligne verte", par Olga Rozanova, une oeuvre de 1917. Mon truc, (je n'oserais pas dire que je suis "toute" là-dedans), c'est le contraste entre ces deux tableaux. Je ne sais pas trop comment expliquer cela. J'ai presque envie de demander:
Qui pourrait me l'expliquer ?
La ligne verte - Olga Rozanova - 1917.