Des envies...
Et si j'établissais une liste de mes envies ?
Et pourquoi ces envies-là ?
Un jour, j'étais à Namur, avec la Rose. Nous avions garé en-dessous de l'Innovation et nous nous promenions dans les rayons. Je me trouvais devant le rayon Estée Lauder (sans vouloir faire de la pub...) Et je sentais le parfum des rouges à lèvres. J'ai retrouvé assez vite la teinte du rouge à lèvres que j'utilisais quand j'étais jeune. Du temps où je m'achetais de l'Estée Lauder, et, parfois, des produits Lancôme... Après, je suis passée aux produits en vente en pharmacie (aussi bons et moins chers) et puis, à Y. Rocher, toujours à 50% !!! Enfin, depuis, j'ai envie d'un rouge à lèvres - rose, bois de rose nacré, c'était exactement la teinte qui m'allait, et c'est le goût et le parfum des années heureuses, à tout le moins, insouciantes.
J'ai aussi envie de retourner chez Oxfam, à Namur, et aux Petits Riens... (On a les envies qu'on peut !) Quand même, chez Oxfam, il y avait une vitrine avec des jouets anciens. Cela laisse rêveuse !
J'aimerais bien -depuis longtemps déjà- les oeuvres complètes de la Comtesse de Ségur, dans la collection "Bouquins". Comme ça. Peut-être pour liquider mes vieux Hachette, achetés pourtant -quand j'étais enfant- à la bouquinerie des Petits Riens, rue Américaine.
J'aimerais bien le volume des Essais de Marguerite Yourcenar. Longtemps, j'ai voulu lire un de ses essais, "Les songes et les sorts". Que Grace Frick lui avait conseillé d'écrire.
Au fait, le lecteur lambda sait-il qu'elle était franc-maçonne?
J'aimerais bien deux romans d'Eric de Cys, parce que pour moi, ils ont valeur de mystère, "Les Champlaur et leurs voisins" et "Anne de Champlaur étudiante". Bien sûr, ce n'est pas de la haute littérature, et on peut les trouver sur la Toile... Mais il y a plus urgent que cela... Bien sûr.
Il y a par exemple, aussi, une revue d'histoire de la publicité dans les années 20-30 avec un ou des chapitres sur mon grand-père. Là, on touche à l'existentiel...
J'aimerais bien faire un gâteau à la pomme de terre sucrée et au citron (on appelle ça un "Suédois au citron") mais qui va en manger? Et pour moi, ce n'est pas indiqué... Une bavaroise au café... Ou au chocolat... Ou au caramel ? Avec du faux sucre, c'est possible... Et du lait demi-écrémé. Enfin, en attendant de prendre mes décisions, je me suis engagée à faire des chicons pour douze personnes, et des pommes de terre Duchesse.
A chaque rentrée universitaire, j'ai toujours envie de m'inscrire à un cours de Thomas Gergely, le directeur de l'Institut Martin Buber, à l'ULB. Thomas Gergely a été mon prof de grammaire un temps, à l'université. Comme prof de grammaire, il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, si ce n'est que c'était un homme charmant et que sa grammaire n'était absolument pas normative. Plus tard, j'ai acheté son livre, "Ecrire" ... Une "somme" de recommandations stylistiques en matière d'écriture journalistique. Et puis, j'ai suivi une série de causeries qu'il faisait à la Ligue de l'Enseignement, sur l'histoire du judaïsme et de la civilisation juive avant, pendant et après la Diaspora. J'ai manqué la dernière séance, je ne sais plus pour quelle raison - j'avais sans doute un autre rendez-vous - c'était une visite de la synagogue, rue de la Régence (synagogue où les célébrations sont plus "orthodoxes" qu'à Forest, mais moins qu'à la rue de la Clinique). Je l'ai visitée, finalement, cette synagogue, un 21 juillet, mais ce n'était pas la même chose. Et j'ai toujours beaucoup d'admiration pour Thomas Gergely.
C'est un homme débordant d'humanité.
Pour le moment, je n'ai pas vraiment envie de dessiner... Ni de peindre. Pourtant, j'aime bien le pastel.
J'ai envie d'avoir envie d'écrire... Autre chose que des plaintes... Autre chose que des souvenirs...
En somme, de quoi ai-je envie ?