... La "petite" intervention ...
Première chose de faite - ce fut rondement mené : j'ai fait mes pré-ops cet aprem.
Ce sont de petits pré-ops, y a pire !
Et j'ai mangé un parfait fraise, je l'avoue, après, chez un glacier qui n'est pas mon glacier préféré mais qui est sympa, amusant et près de chez moi. Ce n'est pas bon pour ma ligne ça ...
Erasme est toujours Erasme, on y tourne en rond: des ascenseurs bondés, la chaleur, des escaliers introuvables (et puis, où nous amèneraient-ils?) et surtout des couloirs avec des bandes de toutes les couleurs : "suivez la bande rouge jusqu'au bout..." (Ben, pourvu qu'elle ne mène pas à la morgue, c'est tout ce qui compte ... ) Et en même temps, les gens que j'ai vus ont été super gentils.
Un hôpital est une drôle de ville. Il y a la rumeur de la journée de boulot, l'éclairage a giorno, les lits en balade (avec télécommande et pied et tête réglables : un must par rapport à mes précédentes hospitalisations où je m'escrimais sur des leviers in-levables). Les récits style anciens combattants entre patients; le vieux monsieur qui se balade avec ses babouches et sa chemise de nuit jusqu'aux pieds. Et qui remonte le moral d'une patiente croquée dans son lit de douleur...
Je devrais arriver à faire des "visualisations" pour zenifier un peu tout ça... Me transplanter - quand je suis à l'hosto - dans un autre univers. Je veux bien essayer, j'avoue que pour le moment, je n'y arrive pas vraiment. Je voudrais aussi que ce ne soit pas un coup dans l'eau et que je sente une amélioration après. La première opération avait donné de bons résultats. Le seul ennui, c'est que - sans que ça ait un rapport quelconque avec la suite des événements, cela a retenti comme une sorte de signal de départ. Il m'a fallu six ans pour sortir d'une période de turbulences diverses, et même après, j'ai encore ramé. Bien que souvent par ma faute, en me fourrant dans des situations impossibles...
Mais les choses sont différentes : je ne suis pas tout à fait toute seule ;
Je suis littéralement "coachée".
Je suis au-dessus de la ligne de flottaison.
Et j'ai un blog pour en parler, ce que je n'avais pas il y a onze ans...
Mais, disons que le 6 juillet, il y aura un mauvais moment à passer avant d'être endormie et 24 heures emmerdantes après... Ca, recevoir son préavis, (sauf que ça ne fait pas mal...); affronter un patron en colère et qui vous flanque la trouille; aller divorcer (même si tout est réglé au préalable), n'est-ce pas compréhensible que de temps en temps, j'aie fait main basse sur ce que j'avais à disposition pour un peu dormir et donc, oublier ?
En fait, c'est juste que je ne suis pas quelqu'un de courageux, mais alors là, pas du tout du tout du tout...
Je serais plutôt l'impératrice des trouillardes...