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22 février 2013

A, comme Anne de Champlaur étudiante...

Donc, j'aimerais lire ce livre. Quelle est la destinée d'Anne de Champlaur?

Dans "Les Champlaur et leurs voisins", elle vient passer les vacances à Rébusat, chez son oncle et sa tante Brigitte. Avec ses cousins, Jacques, Claude et Raymond et leur ami à tous, Bertrand L'Héréel (diplômé de Normale-Sup') Elle vient de décrocher sa licence en droit et elle veut faire le doctorat.

Sa mère, la charmante Marie de Champlaur (née de Dalès), est assez vaine. Coquette, peu intelligente, elle ne songe à rien, surtout pas à son mari, seul en Indochine. Son "truc", c'est la toilette, les chapeaux, et l'argent qu'il lui faudrait pour ouvrir une maison de mode, à Paris. Elle ambitionne tour à tour de soutirer les deniers nécessaires au propriétaire du savon Régua, puis à son beau-frère, dont l'indiscrète Madame Fargueyrol lui a révélé qu'il avait nourri, jadis, un sentiment pour elle... Le personnage est finalement peu sympathique.

Finalement, les personnages principaux sont assez austères. Même l'ancienne Brigitte d'Esclarande est une femme (presque) parfaite. Epouse aimante et dévouée. Mère idéale. Tante adorée de ses neveux. Belle-fille de rêve, etc. Anne de Champlaur aussi est assez austère. Ces jeunes font des études, passent des examens (et font du camping pendant leurs vacances), mais ils font aussi le pélerinage des jeunes de Chartres. Je ne sais pas si cela existe encore, mais, apparemment, dans les années 50-60, cela existait.

Et Anne de Champlaur est secrètement fiancée à Bertrand L'Héréel. On n'en sait pas beaucoup plus.

On s'attend à ce qu'elle retourne à Paris, passer son doctorat et travailler comme secrétaire, pour ne plus être à la charge de son oncle. Et pourtant, elle s'engage à rester quelque temps auprès de sa mère, qui quittera finalement Rébusat, jusqu'au retour de son père. En somme, elle s'engage à veiller sur cette mère qui ne peut rester seule.

D'où mes questions: retournera-t-elle à Paris? Epousera-t-elle Bertrand L'Héréel? Jean de Champlaur rentrera-t-il d'Indochine? Ou Eric de Cys aura-t-elle fait mourir un de ses personnages? Retrouvera-t-on Champlaur reconstruit? Quels personnages secondaires réapparaîtront dans cette sorte de saga? Ou bien, y aura-t-il de tous nouveaux personnages? Je m'interroge.  Et puis, y aura-t-il encore de l'humour ? Humour ou gravité ?

Je m'interroge aussi sur le talent d'une femme comme Eric de Cys, dont la plume s'est cantonnée dans le roman familial et sentimental, mais qui, indéniablement, avait le talent d'amener des personnages hauts en couleur sur le devant de chaque scène. Je pense à ces personnages secondaires si drôles, des Mademoiselle de Fonclaret (une vieille demoiselle à profil de belette), au colonel Le Maldour, aux Fargueyrol, la tante et le neveu... Aux jumeaux, Bernard et Gonzague d'Auteroche, je ne peux pas expliquer le charme de ces romans. Peut-être que cela rappelle un peu Jane Austen? La peinture d'une société de province, presque rien comme trame de roman, des réflexions humoristiques ou ironiques, souvent décalées, mais le sentiment triomphe toujours.

Jane Austen n'était pas du tout militante, sur le plan religieux, bien que fille d'un clergyman anglican. Eric de Cys ne l'est pas particulièrement -même si tout le monde va à la messe. Toutefois, Jane Austen ne craint pas d'exprimer un certain anti-cléricalisme. Eric de Cys, pas du tout. On est quand même loin de Berthe Bernage dont le catholicisme et le prosélythisme étaient, il faut bien le reconnaître, franchement rebutants... Voire carrément indigestes.

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Commentaires
Q
Valentine Benoît. d'Entrevaux a été rajouté par le père. Elles sonnt trois soeurs, dont le père est ruiné. L'une fabrique des santons, la deuxième ? Et Eric de Cys écrit de 1926 à 56. zut, je ne vois plus rien... Je vais arrêter !
Q
Je ne sais pas du tout. Elle s'appelait Valentine Benoît d'Entrevaux, il y a une notice wikipedia sur elle (que j'ai complétée d'ailleurs, mais pas au niveau biographique, on ne connaît à peu près rien sur elle... ) - Je me demande quel pouvait être le sens du choix de ce pseudo !
A
Voilà donc une femme qui pour écrire se cachait derrière un pseudo masculin. Pour qu'on la prenne plus au sérieux dans l'esprit de l'époque?
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  • Mes humeurs et humours, mes journées, Bruxelles et le Brabant wallon, mes coups d'espoir, mes hauts cris et les lendemains meilleurs d'une auteure pas tout à fait morte et d'une peintre apprentie... Dont l'apprentissage dure longtemps !
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