Au rang du souvenir...
Hier soir, j'ai regardé de larges plages de la soirée du Télévie, à RTL (bof, RTL n'est pas ma tasse de thé !)
Pas tout, parce qu'il y a d'une part les compteurs qui tournent, et à la longue, c'est lassant, le même message: comment manifester son désir de donner (et si j'avais poussé sur la touche rouge de la télécommande, que se serait-il passé?) les euros qu'on convertit encore en francs (belges), et les centres reculés qu'on interviewe, bof-bof. D'habitude, quand je rencontre des bénévoles qui vendent des sachets de bonbons aux fruits, j'en achète.
Mais cette année, je n'ai vu personne. Bizarre...
Il y a les témoignages aussi, que je regarde attentivement, et pourtant, je ne suis pas du genre voyeuse. Mais certaines personnes témoignent d'une telle volonté, dans l'adversité, que je suis scotchée. Et pourtant, c'est juste le courage de gens ordinaires, comme vous et moi, qui, soudain, face à la maladie, font juste ce qu'il y a à faire: se soigner.
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Mais zut, je n'étais pas partie pour parler de ça, j'avais envie de parler d'un souvenir léger, souriant. Plusieurs disques d'or se vendaient aux enchères aujourd'hui, pour la bonne cause: Nolwenn Leroy, Laurent Voulzy, Michaël Jackson (peuh!) et Jhonny (ou Johnny?) Hallyday (re-peuh !)
En 1980, alors qu'il commençait à avoir du succès, j'ai croisé Laurent Voulzy à la RTB(f), à une répétition de Chansons à la carte (une émission de variétés du dimanche soir). C'est une amie qui m'avait entraînée là, elle était sur les traces d'Hervé Vilard, et le cherchait dans tout Bruxelles (je ne sais pas ce qu'elle lui trouvait, mais soit).
J'avais une piètre opinion de Chansons à la carte, mais je m'amusais, somme toute. Nous avions franchi le sas de la RTB au moyen d'un pieux mensonge: (je ne manque jamais d'inventivité quand il le faut). Nous devions aller au service de la télévision scolaire pour emprunter la cassette d'une émission, "être papa, être maman", en prévision d'une leçon de morale (le pire est que j'ai dû la donner, cette leçon, en stage, un an plus tard!)
Et comme j'avais plus l'air d'une future instit que d'une groupie de sansonnet, lunettes comprises, la Cerbère de l'entrée n'y a vu que du feu.
Il n'empêche. J'ai toujours un autographe d'Alain Souchon. Mais si j'avais su! Quand j'ai vu un chanteur -dont on commençait à entendre parler- descendre un escalier, passer près de moi et me faire un clin d'oeil complice, franchement, si j'avais su, je lui aurais aussi demandé un autographe. Je le prenais pour un enième chanteur de charme, je détestais les chanteurs de charme, mais ce n'en était pas un, pas vraiment.
C'était Laurent Voulzy, dont j'aime beaucoup "Septième vague" et "Lys and Love" (et pas que pour "Jeanne").