50/366 réel: aujourd'hui, chaleur de...
C'est toute la chaleur d'un jour de fête, déjà sur le Petit Train du Bonheur.
Et sa brûlure recouvre la glace d'avril de cendres incandescentes. Une chaleur qui vous tombe dessus, un coup de soleil sur vos épaules, brutalement liséré le long de votre décolleté, avec des frissons de fièvre, parce que les brûlures ont continué de cuire toute la nuit...
Et puis, trop de "Floreffe", dans le vieux Moulin de Rebecq, trop de Senne bondissante à l'allure de vase, trop de vin, de carne brûlée et de bois grillé, beaucoup trop de monde, aux Carrières de Quenast, réverbérant la lumière.
Trop de paroles à écouter, à retenir, sous le poids de ce regard qui pèse, ce mal comme une jouissance, tant de séduction et de noirceur, ces premières larmes, et cet amour, violent, injuste, condamnant d'avance, cet amour qui vient en vous comme la foudre et qui, en quelques secondes ou quelques années, calcinera les racines de l'arbre à tout jamais.
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