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26 février 2012

Lectures orientales (et occidentales) comparées...

Je voudrais faire ici une lecture comparée de trois livres... (Pour commencer!)

"Le testament" de Nevil Shute ("A town like Alice") - ou l'histoire de Joan Paget, jeune secrétaire britannique, bloquée en Malaisie, durant la guerre du Pacifique, qui, à la suite d'événements inopinés, émigre en Australie, dans le Queensland. Un livre que j'ai adoré, et relu plusieurs fois -peut-être pas dix fois, mais pas loin- car en dépit de la mode des PAL, des LAL et des LAR, que je trouve parfois bizarre, sur les blogs de lecure, je continue de lire (et de relire), selon ma fantaisie...

"Le testament", pour moi, c'est un must... Il y avait eu un feuilleton télévisé de la BBC, dans les années 90, tourné d'après le roman. Je n'en ai vu que le dernier épisode, mais lorsque j'ai trouvé le livre chez des amis, je l'ai feuilleté, ça m'a plu, et c'est devenu un de mes livres-phares.

J'ai d'ailleurs copié un passage du roman dans un mien cahier de "pensées" (bien que je ne sois pas très "pensées") et d'extraits de romans, essais, livres de poésie, que j'ai aimés particulièrement. C'est celui où Joan Paget apprend, lors de son retour en Malaisie, que le prisonnier australien, Joe Harman, qu'elle croyait mort, a quasi miraculeusement réchappé du supplice -atroce- auquel les soldats japonais de Kuala Lumpur l'avaient condamné, et ce, pour un vol de poulets.

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Ensuite, vient"Pivoine", de Pearl Buck.

J'ai trouvé ce volume du Livre de Poche dans le bac d'un bouquiniste, quelque part, en France. Je n'avais lu que "Vent d'est, vent d'ouest", de Pearl Buck. Et là, j'ai naturellement été attirée par le titre. Je rentrais à Bruxelles en tgv, je l'ai lu pendant toute la longueur du trajet, avec mon sac sur mes genoux, dans le vague parfum d'un thé aux marrons que j'avais acheté le même jour...

"Pivoine" se passe en Chine, dans une famille de notables, riche, mixte, chinoise et de religion juive. Ainsi, le livre débute avec les préparatifs d'une fête de la Pâque, le soir du Séder, il y a une synagogue qui tombera en ruine, un rabbin qui meurt de chagrin, une belle fiancée assassinée, un fils indigne, un mariage sans amour, mais pas sans folie, et la jeune esclave, Pivoine, amoureuse du fils de la maisonnée - et qui, en dépit de son illégitimité totale, parvient tout de même à tirer les ficelles des destinées de ceux qu'elle aime. 

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Enfin, ma dernière découverte (qui m'a été prêtée par la Rose), "Une odeur de gingembre", d'Oswald WIND (1913-1998) écrit sous forme de journal intime et de lettres. Le journal et les lettres sont rédigés par Mary Mackenzie, jeune écossaise promise à un attaché militaire britannique, depuis le voyage en mer et l'arrivée de l'héroïne en Chine, en 1903, dans le quartier des Légations de Pékin -encore traumatisé par la guerre des Boxers...

Jusqu'à son départ du Japon, en 1942... Après avoir vécu à Tokyo et Yokohama (ville particulièrement dévastée par le grand tremblement de terre de 1923, de "Kantô" - assez comparable, semble-t-il, à celui de Kobe et de Fukushima...) - J'ai adoré, bien que ce livre laisse plus de questions que de certitudes. Pour le moment, je compare mon ressenti avec des critiques trouvées sur les sites de livres sur internet (beaucoup d'étoiles, en général...) et je creuse un peu un domaine que je connais mal: la révolte meurtrière des Boxers, (qui a inspiré le film "Les 55 jours de Pékin", que j'avais vu enfant et franchement détesté), le Pékin colonisé, (Beijing, aujourd'hui...) et l'histoire du Japon sous l'ère Meiji.

Et puis, il y a la situation des femmes mariées -aussi atroce en Angleterre et aux colonies qu'au Japon...

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Pékin en 2006, dans le quartier des Légations.

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Le port de Yokohama aujourd'hui ...

***

Et si je voulais être complète, je parlerais encore de deux autres romans, pas forcément extrême-orientaux, sauf pour l'un, "Les nuits de Bombay", de Louis Bromfield, qui se passe en Inde, avec tous les défauts inhérents à un certain type de roman américain... et "Une fille formidable", de Mary Wesley, qui se passe en Angleterre, là, mais également pendant la guerre, pendant le Blitz, à Londres et à la campagne...

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Et si j'en arrive au Blitz, il y a encore "Amour d'hiver", un sinistre roman de Han Suyin, et, et, mais je vais m'arrêter là ...

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Commentaires
A
Ah, tu as peut-être mis le doigt sur ce qui me dérange: de faits racontés a posteriori. S'il s'agit du passé raconté par quelqu'un de contemporain à cette époque, cela me convient déjà mieux dirait-on. Peut-être parce qu'alors mon besoin d'être dans le présent est d'une certaine manière satisfait? Je n'y avais réfléchi!
P
Euh, j'aurais pu dormir plus o;) j'ai pas été raisonnable ! C'est comme quand on a une indigestion. Mais j'étais quand même debout ce matin ! Et je suis sortie, et j'ai dessiné tout l'après-midi avec Vanu et la Rose !<br /> <br /> <br /> <br /> Remarque que la Comtesse de Ségur, c'était "contemporain". Cela se passe sous le Second Empire, mais elle vivait sous le Second Empire. Mme de Fleurville est, en réalité, Mme de Malaret, une des Dames d'honneur de l'impératrice Eugénie, qu'on voit sur le fameux tableau de Winterhalter.
A
PS Eu petit problème avec le texte. Il faut bien sûr commencer ce qui précède par "J'avais lu moi aussi "Vent d'est..."
A
rtes de fresquesJ'avais lu moi aussi "Vent d'est, vent d'ouest", étant adolescente, mais cela ne m'avait pas beaucoup accrochée. Peut-être le recevrais-je mieux actuellement mais je n'en suis pas sûre du tout. Je ne me rappelle de rien de ce roman.<br /> <br /> Quand je disais être spéciale dans mes lectures, c'est aussi principalement une question de style. Je suis très sensible à la façon dont l'oeuvre est écrite, et si le style n'est pas musical et ne me semble pas magnifier la langue, je ne suis pas attirée.<br /> <br /> D'autre part, je ne suis pour ma part ni romantique ni nostalgique, et comme je l'ai déjà dit, je ne m'intéresse que dans une certaine mesure au passé. Je dirais à titre documentaire, et dans ce cas je préfère donc en général un livre d'histoire ou une étude sociologique. De ce fait, je préfère que les personnages et situations appartiennent plus à ma génération. Ce qui ne m'a pas empêchée de découvrir la lecture, enfant, avec la Comtesse de Ségur! Mais les sentiments de ses personnages, malgré l'écart de temps et de condition sociale, me paraissaient fort proches des miens. Et l'écriture m'en paraissait agréable, avec tout ce beau vocabulaire et ces tournures un peu surannés, tout nouveaux pour moi, que je m'appropriais et qui venaient construire et enrichir mes débuts littéraires de petite fille (c'est elle qui m'a donné envie décrire!).<br /> <br /> Tu fais allusion à des films. Quand il s'agit de sortes de fresques plaçant des figures romanesques dans un contexte historique, je préfère voir cela en film que de le lire. J'évite ainsi l'écueil d'être rebutée par le style, et me sens davantage liée au destin des héros quand il est lié à des images. <br /> <br /> Bonne journée chère Pivoine, j'espère que tu as assez dormi. Je t'embrasse!
P
Le testament est une synthèse parfaite de ce que tu décris. Intimiste, et pourtant... (C'est chez l'autre Daniel que je l'ai trouvé d'ailleurs, dans sa bibliothèque, il avait quelques livres de Nevil Shute). Moi, j'aime bien quand on tire parti de l'histoire pour écrire une histoire d'aujourd'hui. Ou plutôt, une fiction. Sinon, pour l'essai, je suis tout à fait d'accord.
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  • Mes humeurs et humours, mes journées, Bruxelles et le Brabant wallon, mes coups d'espoir, mes hauts cris et les lendemains meilleurs d'une auteure pas tout à fait morte et d'une peintre apprentie... Dont l'apprentissage dure longtemps !
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