Mardi midi, aux Musées Royaux des Beaux-Arts
L'on connaît ou l'on ne connaît pas mon amour pour le musée des Beaux-Arts. J'y ai passé des heures... Inoubliables! Et pourtant, je n'étais pas systématiquement "bien" accompagnée. Mais pour moi, c'est un lieu béni...
Alors, d'abord cette communication:
La partie "musée d'art moderne et contemporain" est fermée... Sine die... Pour travaux. Il est vrai qu'il est toujours question de l'édification d'un musée d'art contemporain à Bruxelles, une sorte de Guggenheim, mais où et quand verra-t-il le jour? Et si un jour les musées fédéraux sont régionalisés? Ca ce serait une catastrophe... Que fera-t-on de tout ce patrimoine?
Bon, je ne suis pas encore allée signer la pétition, (... on n'y a pas accès pour le moment),
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En attendant, hier, je suis allée visiter une exposition temporaire consacrée à un peintre belge, Ferdinand SCHIRREN. 1872 - 1944. Il est né à Anvers, de parents exilés - originaires de Riga, en Lithuanie. Ils se sont installés ensuite à Anderlecht, où Ferdinand Schirren a fréquenté une école artistique. Il a étudié à l'Académie des Beaux-Arts. C'est à la fois un peintre et un sculpteur. Peintre et surtout aquarelliste, ce qui domine et saute aux yeux, c'est la couleur. Et puis, j'adore sa manière d'aquareller, en tirant parti des "taches d'eau et de pigment" - c'est ainsi que j'ai aussi apris à aquareller.
Il semblerait qu'il n'ait plus peint après 1939, et bien qu'il ait dû arborer l'étoile de David, pendant l'occupation, il a échappé à l'arrestation, à la déportation. Il est mort des suites d'un malaise, en 1944. Pendant la guerre, il se promenait avenue Louise, avec une "disciple", et, toujours enthousiaste, lui faisait admirer la beauté des marronniers... Il n'était pas le premier, Odilon-Jean Périer l'avait tant et tant écrit avant lui.
Et maintenant, place aux images...
Il peint souvent à la mer. A Wenduine, à Bredene, comme ici:
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Et puis, dans ses tableaux, soit à l'arrière-plan des portraits, soit comme ici, revient souvent l'embrasure de fenêtre. J'ai adoré... Moi aussi, j'aimais les embrasures de fenêtres... Comme celle de ma chambre, à "La Chartreuse" de Hurtebise, en 2006...
Enfin, parmi les sculptures (plâtres et bronzes), il y a ce très beau buste, d'une jeune femme prénommée "Ruth", (mais j'ai omis de noter le nom de famille du modèle). Très beau, très pur, la photographie restituant bien le climat dans la salle d'exposition et les couleurs.
Ferdinand Schirren, femme en bleu.