A propos de romans roses ...
Oserai-je ?
Il y a des auteurs que je n'avais jamais lus. Je ne sais pas comment c'est arrivé, (si je sais, c'est la Rose qui m'y a amenée o;) mais tout d'un coup, j'ai plongé dans Juliette Benzoni. Pourtant, j'ai dû ouvrir certains de ses livres et le style ne m'avait pas plu. Et puis, elle publiait dans "Jours de France" (mais Fanny Deschamps, l'auteure de l'inoubliable "Bougainvillée" a aussi publié dans "Jours de France") ce qui équivalait, à mes yeux, à publier dans Paris Match, Gala, etc. etc. Mais bon, après tout, dans Jours de France, il y avait aussi les Parisiennes de Kiraz...
Bon, je suis peut-être mauvaise langue et saint-thomasienne, mais je me demande si elles ont écrit tous ces romans -elles-mêmes- depuis la première jusqu'à la dernière ligne. Je ne peux pas croire qu'elles les aient écrits sans des aides extérieures. Ne fût-ce que pour la recherche de documentation. Au minimum.
Bref. J'ai commencé par un livre ou deux, plaisants. Puis par "Secret d'Etat" (3 tomes). Ensuite, j'ai entamé la série du "Boiteux de Varsovie", (et ses suites), ou les aventures rocambolesques d'un prince vénitien antiquaire désargenté (mais qui se "refait" en devenant antiquaire justement). Il aime les femmes, (lesquelles sont toutes amoureuses de lui), les cigares, le café et la fine, et il traque les pierres précieuses célèbres à travers l'Europe entière (quand ce n'est pas en Palestine, à Masada, en Turquie, en Inde ou dans les Carpathes ...) et ce, toujours pour des causes nobles.
J'ai lu aussi "les Loups de Lauzargues" (qui se passe pendant la Restauration et sous le règne de Louis-Philippe, où se mêlent intrigues privées et politiques visant à rétablir l'Aiglon sur le trône de France) et je suis occupée à lire une nouvelle série de quatre tomes: "La Florentine": "Fiora et le Magnifique", "Fiora et le Téméraire", "Fiora et le pape" et "Fiora et le Roi". Le Magnifique, c'est évidemment Lorenzo de Médicis, le Téméraire, c'est le dernier duc de Bourgogne, et le Roi de France est Louis XI. Wouah! J'adore... Installée dans un fauteuil relax à la mer, ou dans mon divan, avec des coussin, les orteils en éventail, et un coca bien glacé sous la main. Le pied !
C'est un mix curieux entre Delly (pour les caractères, bien que moins appuyés): les héroïnes sont moins catho, moins éthérées, moins nunuches et moins surprotégées et les anti-héroïnes sont tout aussi mauvaises, intéressées et retorses que dans Delly. Les "mauvais" semblent tout puissants, mais ils finissent tout de même par mourir. A la fin du livre, (et même parfois pendant), Justice est faite, ah! ah! Ah!
Un mix donc, entre Delly et Anne et Serge Golon (pour la série des Angélique). Les recettes sont à peu près les mêmes, érotisme et aventures d'une nuit ou de quelques jours, (mais toujours sur fond d'amour fidèle), rebondissements invraisemblables, enlèvements, viols, inquisition, couvents, bordel, séquestrations, simulacres d'exécution, critique du trône et des princes, mais après, on fait tout de même allégeance au monarque, etc. etc. C'est très drôle...
Pour le moment, je suis à Florence, en 1475. A Florence, (juste avant l'attentat commis sur les Médicis par les Pazzi), à Paris et en Lorraine, devant Nancy, où le Charles le Téméraire va bientôt mourir ...
Et l'important, là-dedans, et où je voudrais en arriver, c'est à la ville de Florence et à mes souvenirs étrangement fragmentaires & fragmentés...
Ville que j'ai visitée en août 1971.
Florence, la piazza San Marco, côté sud,
cliché WIKIPEDIA.
Laurent le Magnifique dans le Cortège des Mages (détail)
("Cavalcata dei Magi" de GOZZOLI)
Florence, chapelle des Mages, Palais Médicis.
La fresque dans son ensemble.
Isabelle de Borghrave
Laurent de Médicis en costume de papier froissé
(représenté dans l'expo "I Medici", à Bruxelles, en 2009).