L'orchestre rwandais...
Ce week-end, je viens de terminer (à un détail près encore à rectifier + du medium satiné à appliquer sur le tableau) mon 4ème (ou plutôt, mon 5ème) musicien africain. Il s'agit - pour mémoire - d'un orchestre de musiciens tutsis, photographiés au Rwanda par des amis qui y habitaient - quelques mois encore avant les événements (pour ne pas dire, avant le génocide).
Cette histoire m'avait beaucoup touchée, et en 2008, je décidais de leur consacrer une série. L'Afrique, qui sait? Me trotte peut-être aussi en tête. Je n'ai jamais oublié une toile énorme - quant aux dimensions comme quant au thème - vue à une des dernières expositions de Claude Lyr, une toile sur l'Afrique. Elle occupait tout un pan de mur de la galerie Albert Ier (près de la Madeleine). Enfin, ceci remonte à un paquet d'années...
Les trois premiers tableaux que voici sont sortis en 2008: la deuxième toile est d'ailleurs une étude pour une composition plus grande - de trois musiciens, en cours elle aussi, sur un panneau de bois de 1m sur 80 cm. Dans cette deuxième toile, peindre les mains du musicien était un véritable défi. (Défi oui, en français s-v-p).
(70 x 50 cm, acrylique sur toile+ sable)
J'en avais donc deux autres en cours. Je n'avais jamais terminé le tout premier musicien que j'ai peint - et qui souffle dans une trompe. Une trompe - semblable à celle représentée sur ce timbre rwandais.
Je ne sais pas combien de séances de peinture j'ai consacré à ce dernier tableau (qui n'est pourtant pas très grand, il fait -je crois, je n'ai pas la mesure précise en tête- 50x30 cm). L'esquisse était bien, la première peinture était affreuse, disproportionnée - j'étais dans un moment de découragement. Après avoir déménagé mes affaires de peinture à Genval, j'ai tout "repris", sur le plan des proportions. Cela m'a demandé encore trois séances de travail - de 2 à 4 heures environ. Pour arriver à un 'résultat'.
C'est un portrait assez détaillé, le musicien est habillé d'une gabardine bleue, et ses mains tiennent la trompe. J'ai donc juré, sacré, sué, soufflé, mais je suis arrivée à peindre un visage qui tient, et des mains qui 'tiennent'. Pas facile, le portrait d'un homme - et d'un Africain ensemble. L'objet le plus plaisant à peindre a d'ailleurs été la trompe en corne. Par chance, j'avais déjà peint un tableau avec des cornes de gazelle ou autres à l'Académie.
Bon, je n'ai encore rien photographié... Cet été, j'avais fait une aquarelle aussi, et qui représente la main d'un musicien qui secoue des grelots. 5 travaux finis. Et maintenant, le plus dur, la composition. Là, il y a du boulot... Et puis, il y aura tout le reste !