Du + et du -
Commençons par le moins. Il y a des jours de très fort mal au dos (un triangle formé par la nuque, les épaules et la pointe musculaire entre les omoplates) qui suivent des jours de très grande fatigue, allers-retours en train, courses dans Bruxelles, l'ennui, quand on emprunte un dvd à la Médiathèque (la version feuilleton de la BBC de "Orgueil & préjugés" - c'est qu'il faut aller le reporter). Hier soir, je me suis mise au lit à peine rentrée, il était tout juste 22 heures et même au lit, je ne savais comment me mettre... Le coeur qui s'emballe, qui tape dans le dos (ça c'est très drôle comme impression...) et puis, là, je me réveille, il est 3 h et quelque... Tantôt je vais chez la kiné.
Pour le moment, il n'y a plus grand chose d'autre à faire qu'attendre d'aller à l'hosto, le 5 juillet, en me préparant à 2 très mauvais jours, le 6 et le 7, bien que cette fois-ci, pour la première fois, j'aurai une pompe à morphine. Mais les heures qui suivent l'opération, jusqu'au premier lever, ça craint... Disons, entre le retour en chambre et le premier lever... (P.M. "La réduction de risque de NVPO fait d’abord appel à des mesures générales comme l’utilisation d’une anesthésie intraveineuse totale sans protoxyde d’azote ou la perfusion avant l’induction d’un volume de 20 ml/kg d’un soluté cristalloïde. La prophylaxie médicamenteuse fait appel à l’ondansétron et au dropéridol en monothérapie lorsque le risque est modéré et en bithérapie lorsque le risque est élevé.")
En attendant, je lis... Des romans pour ados (???) des écrivains anglo-saxons oubliés, même si contemporains - comme Mary Wesley (trouvée à la bibliothèque) qui a publié trois livres sur l'Angleterre de la guerre - Londres et les Cornouailles pendant le blitz. Mary Wesley est une Anglaise, née en 1912 et morte en 2002, qui a commencé à écrire sur le tard, entre ses 70 et ses 90 ans. Tous ces romans se lisent d'une traite, de la première à la dernière ligne et j'avance doucement - sans sauter d'un chapitre à l'autre. Ils sont étonnants. Parfois très mal traduits, traduits tout court, ce qui à mon avis, enlève quelque chose au texte... Parfois traduits d'une langue quasiment orale (les livres pour les adolescents de Sarah Dessen, mais j'aime bien me rendre compte de quoi est faite l'adolescence d'aujourd'hui...) Bien que... Un livre peut être plus mal écrit (ou traduit), mais l'intrigue, ou plutôt l'atmosphère, est mieux rendue.
Dans un premier temps, je n'arrive pas à mémoriser le nom de l'auteur. Je dois vraiment lire et relire la couverture (alors même que je suis déjà loin dans le bouquin), pour mémoriser le nom de l'écrivain et faire mes recherches sur internet. La plupart de ces auteurs sont licenciées... En lettres. Ou exercent dans le journalisme. Certaines, en étant éditées chez Belfond par exemple, dans la collection Mille comédies, entrent dans le moule de la => "chick litt" <= (littérature de et pour nanas dit-on -article de Séverine Olivier, chercheur F.N.R.S.) Où l'on trouve le meilleur et le pire (je mettrais une bonne note pour "le diable s'habille en Prada" de Lauren Weisberger, mais zéro pour ses deux autres romans que j'ai laissé tomber après 3 pages; pas grand-chose pour Sophie Kinsella - je me fiche de la mode comme de mon premier lange. et je n'ai pas lu le Journal de Bridget Jones. Mais certains romans méritent mieux qu'une couverture réductrice et un titre commun).
Enfin, toutes ne sont pas de la chick litt (Exemple: Mary Wesley). C'est comme si on disait qu'Edith Wharton est de la chick litt avant l'heure...
Dans l'ensemble, j'aime bien les romans de femmes écrivains. Mes premiers contacts, avec la littérature française masculine, à l'exclusion de toute littérature étrangère (why?) - (si j'omets "La princesse de Clèves" de Mme de La Fayette), m'ont très fort déroutée (il faut se mettre dans la peau d'une fille de 17, 18 ans) notamment par la façon crue et nue (sans jeu de mots!) d'aborder la sexualité. Cela pouvait donner une poésie splendide - chez Aragon - et des livres détonnants, (ses romans). Disons carrément que j'aimais bien un écrivain comme Roger Vailland (sur le plan politique), mais que je le trouvais abominablement machiste - et il l'a été, - seulement, quand j'avais 18 ans, personne ne nous disait ce qu'était le machisme...
Quant à Gide (dont j'ai finalement préféré les essais, la correspondance et les journaux), n'en parlons pas...
A 18 ans, j'ai pourtant aimé "Les faux-monnayeurs", mais je me demande bien pourquoi...