Une bonne nouvelle

J'ai eu une grande copine, entre 1998 et 2001. On s'est méchamment (sans gros mots néanmoins) disputées, non, en fait, sans mots du tout - ce fut plutôt le black out après une altercation téléphonique qui suivait le décès de ma maman (et les funérailles et les premières démarches liées à la succession - je n'étais point à prendre avec des pincettes...)

Eh bien, elle est mariée et bien mariée et a deux enfants en bas âge. Je suis vraiment contente pour elle, parce qu'elle était excessivement malheureuse d'être seule, et pourtant, c'était une jolie femme, talentueuse, écrivant divinement (une romaniste), cultivée... Mais compliquée et malheureuse. Peut-être est-ce parce qu'elle était si malheureuse que son caractère la faisait parfois... Exploser disons. Et comme moi je commençais ma descente aux enfers, à l'époque, comment cette amitié aurait-elle tenu le coup ?

Parfois, souvent, je pense à elle et j'aimerais expliquer, lui dire qu'à certains moments j'ai bluffé et dit des choses que je ne pensais pas, mais à quoi bon ? En somme, nos vies sont dans des chemins radicalement opposés. Et puis surtout, je me réjouis que moi, maintenant, je suis mieux...

(Nonobstant mes problèmes de dents de sagesse et autres...)

Et puis, ma grande vraie copine, une vraie amie sur laquelle on peut compter, une vraie petite maman... C'est la Rose ! Qu'aurais-je fait, si chaque fois que j'étais au fond du trou, elle n'avait été là, y compris pendant mes convalescences...