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5 février 2013

L'éternel été

La pièce est dans l'ombre, j'écoute le tic-tac de l'horloge et la voix du "professeur" de sophrologie. Et j'essaie de ne pas entendre les respirations (très) profondes de ma voisine o;)

Et puis, des bribes de souvenirs s'invitent sous mes paupières. Je suis dans la salle des fêtes de mon école primaire, à Ixelles. Le samedi -toutes les deux semaines, je pense- il y a distribution des bulletins avec tout un cérémonial. Chaque classe vient se ranger dans l'allée centrale, en faisant face à un aéropage de religieuses, chaque détail de la cérémonie est minutieusement étudié et pour nous situer, nous avons chacune un carrelage de couleur.

Je revois exactement ma place, derrière, parce que je suis dans les plus grandes, fermant le groupe. Et quand c'est mon tour d'aller recevoir mon bulletin, je dois m'avancer, remonter le groupe et faire la révérence.

j'ai appris à faire la révérence. Pour quoi faire ? Pour rien, pour l'inutilité... Pour la beauté de l'inutile.

Et dehors, il fait toujours beau.

Je réalise tout d'un coup que je revois la rue Américaine, la rue du Tabellion, la rue de l'Aqueduc dans le soleil, sous un ciel bleu d'été. Je me revois remontant la rue Américaine, arrivant au feu rouge, et j'ai l'impression qu'il fait toujours beau.

Il fait beau. Pourtant, il y a sûrement eu des jours pluvieux, des jours de neige, des jours de verglas.

Aujourd'hui même, alors que je me détends -sans pouvoir empêcher le défilé des "flashes", je réalise qu'enfin, j'ai une vision positive des choses. Enfin ! Je peux donc encore voir des choses de ma vie sous la lumière du soleil. Et soudain, cette vie -ma vie- qui me semblait si désespérante durant le mois de janvier, m'apparaît comme un vase débordant de richesses, de splendeurs, de clarté.

Pourtant, des jours avant, je me suis laissée miner par le découragement. J'ai même parfois pensé à des choses terribles, je me suis parfois laissée envahir par l'idée que souffrir, c'est vraiment trop dur. Et qu'heureusement, à l'heure actuelle, en cas de trop grosse souffrance, il y a une porte de sortie -honorable.

Voilà. C'est tout, c'est simple, en un instant, j'ai touché l'éternel été.

Et la contradiction humaine: on peut être profondément découragé, et en même temps, totalement optimiste.

Enfin... Avec quelques heures de décalage tout de même...

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Commentaires
P
J'espère qu'en ce moment tu fais de la sophrologie dans ton bain d'huiles essentielles pour effacer le gros coup de pompe de cet après-midi. Moi je sens mes yeux qui se ferment.....<br /> <br /> C'est bien les pensées positives ça donnent une sensation profonde et un peps absolu!.
W
Tiens, ta voisine à la respiration profonde m'a fait souvenir d'un ancien défi :<br /> <br /> http://samedidefi.canalblog.com/archives/2009/03/28/13081857.html
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  • Mes humeurs et humours, mes journées, Bruxelles et le Brabant wallon, mes coups d'espoir, mes hauts cris et les lendemains meilleurs d'une auteure pas tout à fait morte et d'une peintre apprentie... Dont l'apprentissage dure longtemps !
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