Le marché du livre d'occasion, Berthe Bernage & la bibliothèque d'Ixelles...
Les sites de vente de livres d'occasion en ligne présentent une série impressionnante de livres (connus et inconnus - je découvre des titres dont j'ignorais totalement l'existence, notamment sur les belles-mères!) de Berthe Bernage. Avec un descriptif très serré, éditeur, présentation, état du livre, couvre-livre éventuel, cartonné ou non, avec le tampon d'une bibliothèque ou non.
Les vendeurs de livres d'occasion font donc les bibliothèques ou alors, les marchés de livres d'occasion. (Il y en a eu un, dans le temps, au Musée du Tram, à Woluwé), où se retrouvent ces fonds. Je sais qu'il faut faire ces marchés très tôt, aux aurores, littéralement, pour trouver des lots intéressants.
Alors, ils les achètent sûrement par lots entiers et les revendent... A la pièce! A prix d'or !
10, 14, 19, parfois 25 euros le volume... Une fortune! D'autant plus quand il y a des couvertures kitchissimes.
Mais qui est prêt à payer ça ? Pas moi en tout cas...
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Au sujet du volume "L'âge des ailes" du "Roman d'Elisabeth", illustré par Paul Durand. Je ne sais pas à quel âge je l'ai lu, à vue d'oeil, je dirais 14 ou 15 ans? (Consolons-nous, je lisais aussi les "Mémoires d'une jeune fille rangée", de Simone de Beauvoir)
Je l'avais emprunté à la bibliothèque et ce livre me paraissait être le comble du romantisme. Sensations délicieuses... Au-delà de l'histoire, qu'est-ce que ça évoque pour moi? La bibliothèque d'Ixelles, rue Mercelis, justement. Le bâtiment moderne, les escaliers en granito, la bibliothèque des adultes, au rez-de-chaussée, celle des jeunes, au premier étage, où je passais des heures. A fouiner dans la bibliothèque verte, Idéal-Bibliothèque, Rouge & Or... Parfois, je recherche désespérément un titre, un auteur, un livre, mais j'ai oublié. Que d'heures j'ai passées chez les bouquinistes, à rechercher ces livres. En renonçant le plus souvent à acheter quoi que ce soit, d'ailleurs.
Il y avait aussi une "odeur" dans ce bâtiment. Rôti cuit au four, potage Parmentier, gratin de pommes de terre... Odeurs familières. Sans doute ces effluves émanaient-elles de la loge des gardiens, puisqu'à l'heure où l'on y allait, 16h30, 17h00, on approchait du repas du soir... J'ai cette odeur encore en mémoire. Curieux !
J'ai longtemps gardé ma carte de lectrice, ma dernière carte -de couleur rose foncé, de la bibliothèque, et puis, je crois que je l'ai jetée, obéissant à une pulsion d'allègement...
Un jour, aussi, mais j'étais beaucoup plus jeune, je suis allée avec ma famille assister à la projection d'un film sur Magritte, dans un auditoire du second étage. Ce bâtiment abritait aussi un centre culturel et cette projection se faisait en partenariat avec l'Ecole des Arts d'Ixelles (rue Sans-Souci).
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