En vos mots, chez Lali
Chaque dimanche, Lali, femme de Lettres, propose une peinture sur laquelle broder librement, en une phrase, un petit texte, une poésie, un récit... La rubrique s'appelle "En vos mots". C'est simple: on laisse un commentaire sous l'article, et il est validé le dimanche qui suit, de sorte qu'on n'est pas influencé par les textes parus.
Et au fait, "c'est qui Lali?" - Lisez ceci, et vous comprendrez pourquoi je l'appelle une femme de Lettres. Et je l'ai découverte via Adrienne, qui avait joué le jeu...
J'ai commecé, hier, un peu par jeu, découvert et exploré des peintres extrêmement romantiques (même contemporains, étonamment contemporains - je les aurais plutôt cru sortis tout droit du XIXème siècle) et laissé quelques phrases. En voici un choix:
William Verplanck Birney
(c) Lali - En vos mots - 11/12/2011
"Chercher avec ardeur. Chercher, dans tout ce qui a été écrit, la trace des femmes pionnières. Lire la Déclaration de la Femme et de la Citoyenne. Se demander qui fut Olympe de Gouges. Comment elle eut le courage de s’imposer, de lutter et puis, celui, terrible, de mourir. De la main de ses frères devenus ses ennemis. Ressentir une fascination naïve, un enthousiasme neuf pour ces femmes aventurières, courageuses, ayant la foi en elles, la foi dans leur vie, la foi dans leur oeuvre. Découvrir qui était Louise Michel.
C’est ce qu’elle cherche, passionnément, à travers les liasses de feuilles échouées chez le libraire du bout de la rue. S’être pressée dans les rues humides, indifférente au bas de sa robe qui s’humidifie, à ses bottines boueuses, n’avoir qu’une passion, la lecture, la découverte, la curiosité, et puis s’en aller, quelque part, dans un bas quartier de Londres, ou dans un faubourg lointain, tenter d’apprendre à d’autres ce qu’elle a construit, elle, comme château de la connaissance…"
(Pivoine, 16.01.2012)
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TRETYAKOVA, Natalia
(c) Lali - En vos mots - 13/01/2012
« En Europe… » dit-elle, « En Europe, regarde le livre d’esquisses que tu as reçu de tes amis. En Europe, crois-tu que tu trouverais l’oasis artistique dont tu rêves? Les boutiques de couleurs? Les séances en Académie? »
« En Europe? Qu’importe? Je ne peins pas pour gagner ma vie. Je ne peins pas pour être célèbre. Je peins parce que j’aime cela, parce que tu es belle, parce que j’aime tellement mon pays que je ne pourrais le quitter. Je t’aime parce que, pour moi, tu incarnes « La » Russie, « Ma » Russie. Et je ne pourrais vivre sans vous…
Pour tout le soleil et la chaleur du monde…"
(Pivoine, 15/01/2012)