Giboulées
Je viens de voir à l'instant que... Mon chat Félix a été adopté. Où vit-il sa vie de chat "amoureux" à présent ? J'espère qu'il aura un maître ou une maîtresse qui le soignera comme il le mérite. Félix, trouvé à Hurtebise... A longs poils et longues moustaches. Quand il faisait le beau, "la fille de Bruxelles" disait toujours ma voisine...
Il me reste Sido. Qui vit pour le moment une vie de princesse, voguant de coussin en coussin, mais tôt ou tard, je retenterai l'expérience de l'amener à Genval.
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Changeons de sujet: je suis inscrite à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, rue du Midi, en dessin... Et je fais quoi? Je vous le donne en mille...
Du nu, encore du nu, toujours du nu. Euuuh, n'en aurai-je pas un peu marre du nu ?
Mais j'ai beaucoup à apprendre, et là, j'aurai le temps, 2 heures pour une même pose, que dis-je, 2 heures et demie si on enlève les temps de pause (justement). Et le jeudi, il y a croquis, comme chez Graphite, et, bien sûr, le "plan" au pastel me réussit mieux que le trait.
Ah, le cloître la nuit, souvenirs, souvenirs... Les femmes d'ouvrage que l'on surnomme toujours "le corps de ballet". Hélas, il manque Dimitri, le modèle, mort en 1994, la fanfare de l'Académie (elle est partie avec les architectes), le prof de religion indien, le prof de religion protestante austro-hongrois, le prof de dessin qui avait un look de curé catho... Et la prof de morale qui était moi.
Mais les murs, eux, sont toujours là. Et si là il y a des fantômes, ce sont des fantômes que j'aime profondément.
Le prof m'a accueillie gentiment (il se souvient du temps où j'étais jeune prof de français et lui, jeune prof de dessin, on s'est toujours dit bonjour chaque fois qu'on s'est croisé). "Alors, on passe de l'autre côté de la barrière?"
Evidemment, il ne sait pas tout ce que j'ai fait depuis 2004. L'école d'Anderlecht, Graphite, (où je retournerai bientôt, je l'espère - c'est d'ailleurs beaucoup plus gai et moins "appliqué" comme ambiance, même si on y croque d'arrache-pied...) et le reste.
Après, j'irai chez Marianne D., un phénomène, une ancienne élève du Lycée d'Ixelles d'ailleurs, (et du peintre Berthe Dubail). Il y aura sous peu une rétrospective Berthe Dubail à Charleroi: j'irai, même si je ne l'ai pas eue comme prof de dessin - elle avait quitté le lycée quand j'y suis arrivée. Parce que chez elle, c'est le règne de la couleur et du baroque, et je suis curieuse de voir ce que cela peut donner. Pour la peinture, je vais réfléchir, car transbahuter du mathos de peinture à travers Bruxelles, c'est un peu dur pour mon dos.
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