Mal-être et résistance...
J'observe -si je ne me trompe- que dans certaines situations, voire dans toutes les situations que l'on traverse, on - ou quelqu'un - va parfois très, très mal.
J'observe aussi que tant que l'on -ou quelqu'un- résiste, genre:
Vous suggérez:
- as-tu songé que si vraiment ça va très, très mal, il y a l'hôpital?
L'autre personne répond:
- oui mais, mais il y a ceci, cela, tel empêchement, tel autre...
Et ainsi de suite...
J'ai l'impression que tant qu'une personne est dans la phase descendante d'une dépression, (ou pendant une série d'épreuves), il y a, en même temps, une résistance face à la douleur. (La douleur psychologique). Cela empêche, en le retardant, une sorte de tournant, un tournant dangereux, bien sûr, le tournant où l'on se dit: et maintenant, ça passe ou ça casse.
J'ai l'impression que pour commencer à se soigner tous azimuts, il faut d'abord avoir accepté son état. Et savoir aussi ce que l'on veut exactement. Guérir? Ou Végéter? Parfois même "tomber sept fois et se relever huit" comme l'écrivait Philippe Labro. Je pense qu'il faut un "lâcher-prise". Savoir où sont les brèches pour colmater ces brèches. Savoir aussi qu'on n'est pas à l'abri de nouvelles épreuves (lesquelles viendront peut-être quand on ne s'y attend pas). Et heureusement, qu'il y a du bonheur en réserve (mais peut-être pas là où l'on s'est imaginé qu'il se trouvait).
Parfois, il s'agit aussi de chagrins (ex. Le deuil) et non de dépression. Alors, que faire d'autre sinon attendre?
Bref, ce sont des impressions, et il n'y a sans doute pas de loi.