20 avril 2010
"Pourlvu qué ça dourre..." (Laetitia Bonaparte)
Hier, pendant l'heure de la "sieste", bien calée dans ma chaise longue, je feuilletais un album sur la vie des Français sous Napoléon.
La vie quotidienne de la majorité des Français (et a fortiori, celle des citoyens des pays occupés et conquis) était horrible :
cfr.
- le code Napoléon;
- les reculs invraisemblables en ce qui concerne les matières civiles et familiales;
- la non-vie faite aux enfants;
- le massacre des acquits et des plus beaux symboles (les arbres de la Liberté) de la Révolution ...
- la situation de la femme, éternelle mineure, à peine mieux considérée qu'un enfant ou qu'un animal;
- l'Eglise (Ecclesia) qui relève toujours la tête et impose ses diktats, ce qui arrange bien le dictateur;
- les guerres, of course, (oeuf corse, ah! ah!) - J'aurais pu mettre ça en tête;
- Napoléon qui avait compris le principe des sociétés économiquement et socialement dichotomiques, en imposant des taxes indirectes étranglantes;
- la médecine, à peine plus évoluée que sous Louis XIV (on se contentait le plus souvent de purges et de saignées), le manque d'hygiène, les disettes, la lente avancée du progrès urbain (il fallait des décennies avant de munir les rues d'égouts) ou d'initiatives sociales (comme les soupes populaires);
- la société policière, tracassière, gendarmière et sécuritière... (Et caetera).
Il est curieux de constater à quel point l'être humain atteint sa maturité dans les domaines artistiques (je pense à la musique par exemple, mais bien sûr, je pourrais parler aussi de la peinture et de l'architecture; de la mode, du mobilier, etc.), bien avant le XIXème siècle; à quel point il excelle dans le génie de la guerre, de la tuerie à grande échelle... A toutes les époques.
Et tout cela en parallèle à une avancée escargotissime en matière de progrès.
Publicité
Commentaires
P
P
U
A
P