Brève rencontre

8 mois bien tassés - depuis (hum) la nuit du 30 au 1er ... Que je suis avec mon petit ami.

(En définitive donc, je ne suis pas une instable -comme on l'a prétendu naguère), mais ça, je le savais...)

Evidemment, nous nous sommes quelque peu frités cette semaine.

Il faut dire (pour reprendre son expression favorite) que sa vie est plutôt "broleuse" en ce moment (mais il fait souvent de sa vie une vie broleuse...) et que pendant deux semaines, oui, quasi deux semaines non stop, j'ai eu affreusement mal à la tête - évidemment avec plus ou moins d'intensité - mais c'est depuis mercredi, où j'ai éteint l'ordi, pris ce qu'il fallait et où je me suis mise au lit pour une longue nuit réparatrice que cela va un tout petit peu mieux... Il faut tout de même de 6 à 8 semaines pour se remettre de l'extraction d'une dent de sagesse.

Il faut dire que dans des conditions pareilles, sa vitalité (et parfois son agitation, bien qu'il puisse être très calme et très tranquille aussi) me fatiguent épouvantablement. D'où, un moment, je dois lui demander de ne plus me téléphoner, ne fût-ce que pour pouvoir respirer, ce que lui prend mal évidemment.

N'empêche, hier, on s'est croisé, (en chair et en os), alors qu'il partait "vigiler" ("vigile et fête à nos frontières" - c'était de qui encore, ce bout de vers??? D'un poète belge? Marcel Thiry? Ou je me trompe tout à fait? Impossible de me souvenir en ce moment)*** avec son thermos de café, sa couette et ses Damart, et que je partais au dessin. La Rose soutient qu'elle voit des myriades d'étoiles autour de nous (???) et puis qu'on commence immanquablement à se gnognoter pour des tas de trucs sans importance.

Mwouais.

Evidemment, j'ai toujours bien aimé son côté original (déjà avant de le connaître).
D'un autre côté, je mesurais que parlant beaucoup, beaucoup, beaucoup (trop), il parlait parfois...
A tort et à travers.

Evidemment, je n'ai pas un caractère facile non plus (de l'humour, ah! ah! C'est d'autant plus dangereux quand je le perds... Un mélange de douceur, certes, de gentillesse, mais j'ai quelques défauts qui rendent disons le contact social parfois difficile...) Et puis, et puis, il y a la vie, les frustrations passées, nos valises, quoi !

Et j'aime bien ce qu'il dit parfois, on n'est jamais ni noir ni blanc, ni blanc d'un côté ni noir de l'autre, il dit qu'on est gris, et qu'il y a toutes les nuances, toute la gamme du gris entre le blanc (qui n'est ni d'un côté ni de l'autre) et le noir (idem). J'aime qu'il ne simplifie pas et ne moralise jamais. (C'est une de ses grandes qualités).

Bon, sur ce, je retourne au lit lire un peu les aventures du commissaire Brunetti (Donna LEON) à Venise avant de dormir - enfin ?

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*** (raté!) c'est de Saint-John PERSE: ... Mais j'adorais ça, à dix-huit et vingt ans !

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[...] la Mer, immense et verte comme une aube à l’orient des hommes,     

La Mer en fête sur ses marches comme une ode de pierre : vigile et fête à nos frontières, murmure et fête à hauteur d’hommes – la Mer elle-même notre veille, comme une promulgation divine...

[...] J’ai vu sourire aux feux du large la grande chose fériée, la Mer en fête de nos songes, comme une Pâque d’herbe verte et comme fête que l’on fête, (...)"