D'entrée...
Il est urgent que j'écrive. Que j'écrive sur moi et sur mon histoire. Sans fard ni me voiler la face. Ce ne sera pas drôle. Pour le moment, je suis en souffrance. J'ai voulu, pas vraiment, mais un peu quand même, ouvrir mes veines cette nuit. Pas malin, je l'ai fait au poignet gauche, celui où je dois faire attention... J'ai gratté, creusé, avec une aiguille et un couteau et finalement, parce que le sang ne perlait même pas, c'était juste rouge et gonflé, j'ai renoncé, et mis de la pommade.
C'est comme si j'avais une griffe de chat en somme.
J'ai envoyé des sms de désespoir à gauche et à droite et puis, au petit matin, après m'être finalement endormie, la police était au pied de mon lit avec la concierge et ma voisine. Je vais de nouveau avoir l'air de quoi moi ?
Je viens de longuement parler avec M*** Nous nous sommes dit des choses très sensées. Mon histoire avec Brigitte (ruptures, bouderies, élans, reprises, angoisses, ruptures, etc.) est sans doute un de mes gros problèmes.
Mais aussi, on est le quoi ? Le 4 décembre. Et alors? Pourquoi souffrir à cause de cette date du 2 décembre maintenant passée? Je ne souffre pas de la mort de la mère de ma mère, je souffre de la peur que je ressentais enfant, adolescente, jeune fille et jeune femme à l'idée qu'on était ce jour-là et qu'elle allait m'en parler. Je commençais à avoir peur le 1er décembre, et après, ça se calmait un peu. En y rependant, je revois la cuisine et le living, tout sombres et elle, si maigre, dévorée par sa souffrance.
Qui n'est pourtant pas la mienne.
Le point de départ de ma crise fut d'aller sur le blog de Brigitte. J'ai vu quelque chose chez elle qui m'a fait un choc, je ne supporte pas quand elle parle d'amour, car elle a dit m'aimer pendant trois ans, m'a suivie partout, d'activelles en mytilène, de mytilène en skynet et même sur canalblog, elle savait tout ce que je pensais.
Elle, c'est elle qui écrit (vu sur un blog) que la plus belle lettre de l'alphabet, c'est le I parce que sans le I, aimer devient AMER. Qu'allais-je ressentir sinon de l'amertume ? Cette femme qui disait m'aimer, qui clamait que j'étais la femme de sa vie! Et voilà, trois ans après... C'est fini, indifférence totale, pas même une attention gentille, un peu d'amitié... Nous aurions pu, j'aurais voulu, essayer de construire autre chose. Cela n'a pas été possible. Je ne pense pas que je doive le regretter.
Si J'ai un blog privé, elle ne saura pas ce que pense ni ce que je ressens. C'est ce qu'il faut je crois en partie pour commencer à me délivrer d'elle.